Vidéo ajoutée le 18 octobre 2016

L’OrpiLab est l’occasion pour les candidats à l’élection présidentielle de présenter leurs propositions pour le logement. Nicolas Sarkozy est le premier invité de Bernard Cadeau à s’être prêté au jeu.


« Tous les dispositifs fiscaux ont conduit à augmenter les prix de l’immobilier et à enrichir les promoteurs, pas les acquéreurs », a déploré Nicolas Sarkozy. Avant d’ajouter : « il n’y a jamais eu aussi peu de constructions ces dernières années ».

Le président des Républicains propose donc notamment de construire plus, de simplifier le maquis des aides qui coûtent cher, de ramener l’exonération de taxation sur les plus-values réalisées lors de la vente d’une résidence secondaire au terme de 15 ans de détention au lieu de 30 ans durant son quinquennat (aujourd’hui au bout de 30 ans et 22 ans pour les prélèvements sociaux). Pour s’en défendre, il a déclaré qu’à l’époque il n’avait pas eu le
choix car « entre 2008 et 2010, le monde s’est écroulé, j’ai dû faire face à la crise la plus brutale, la plus massive depuis celle de 1929 ».

Autres propositions : supprimer les droits de succession jusqu’à 400 000 euros pour faciliter la transmission des biens immobiliers, supprimer l’encadrement des loyers et sans surprise supprimer la loi Alur dans sa globalité…
Mais sa mesure phare est la mise en place d’une garantie d’Etat face aux banques pour financer l’apport personnel des primo-accédants (environ 10% du montant de la transaction, correspondant aux frais de notaires), « y compris pour les primo-accédants embauchés en CDD », a-t- il laissé entendre. Avec bien-sûr un plafond de ressources et de prix d’achat, car bien évidemment, « L’Etat ne garantira pas un appartement situé avenue Foch » a-t- il ironisé.


En tout cas, cette mesure constitue un réel coup de pouce pour les primo-accédants de la classe moyenne et permettrait de fluidifier le marché de la pierre. Pour info, plus de 80% des salariés sont aujourd’hui embauchés en CDD. De bonnes intentions donc pour « une France de propriétaires », une volonté chère à Nicolas Sarkozy qui restent suspendues à deux conditions : tout d’abord qu’il soit élu en 2017 et ensuite si tel était le cas, qu’il mette toutes ces propositions réellement en application.


A noter que le prochain invité d’Orpi Lab devrait être Emmanuel Macron, le 7 novembre prochain.


Alexandra Boquillon, au Palais des Congrès pour le 1 er OrpiLab, lundi 10 octobre 2016

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