Vidéo ajoutée le 20 décembre 2016

L'ex-ministre de l'Economie a dévoilé ses propositions pour le logement lors du deuxième OrpiLab organisé par Bernard Cadeau. "Le logement c'est ce qui fait que l'on est bien dans sa vie. Le logement est un sujet qui n'a rien de mineur ", a déclaré Emmanuel Macron.

C'était la première fois qu'il abordait le sujet et il a souligné plusieurs évolutions sociétales à prendre en compte : d'une part le nombre de divorces en augmentation constante et la garde partagée des enfants qui révolutionnent le logement. Et d'autre part le nombre important de salariés en CDD (pour info, ils représentent + de 80% des embauches à l'heure actuelle, Ndlr) mais sont aujourd'hui privés de financement et d'accès au logement.

Au programme donc une politique de l'offre ciblée et vigoureuse, de la stabilité normative, un accès facilité au logement pour les salariés précaires, de la stabilité fiscale, de la rénovation énergétique pour tous et une politique du logement social plus transparente.

Dans le détail, Emmanuel Macron a fait le constat que depuis Georges Pompidou (élu en 1969), tous les gouvernements se fixent toujours le même objectif : à savoir la construction de 500 000 logements par an dans toute la France. Or il n'y a pas besoin de construire partout, mais uniquement en zones tendues.

Emmanuel Macron préconise donc de construire en Ile-de-France : 70 000 logements par an au lieu de 40 000 aujourd'hui, ensuite dans la région Paca (du côté d'Aix-Marseille) : 45 000 nouveaux biens chaque année au lieu de 30 000 actuellement et enfin dans l'agglomération toulousaine. A l'inverse, "Construire à Aurillac ou à Châteauroux n'a pas de sens", a-t-il ajouté. Il veut mettre un coup d'arrêt à l'instabilité normative. "Plus on empile les normes, moins on rend facile la construction de logements", a-t-il souligné.

Le président du mouvement "En marche" propose la mise en place d'un bail mobilité de moins d'un an, qui permettrait aux personnes salariées en CDD ou aux intérimaires d'accéder au marché locatif. Cela permettrait aussi selon lui de mieux réguler le marché, et de limiter le nombre d'appartements mis en location sur Airbnb qui est "un farwest complet" a-t-il déploré.

Selon lui, les salariés en CDD et les intérimaires doivent également pouvoir accéder à un financement bancaire. Il y a un travail à faire du côté des banques pour mieux solvabiliser les Français, l'Etat doit effectuer un travail de garanties avec les banques pour faciliter l'accession à la propriété, a-t-il laissé entendre.

En ce qui concerne l'encadrement des loyers : il faut évaluer ce dispositif avant de le débrancher"a-t-il affirmé.

Pas de changement en vue non plus en ce qui concerne l'exonération de taxation sur la plus-value au terme de 22 ans, le candidat à l'élection présidentielle ne compte pas réduire ce délai à 15 ans comme François Fillon. Il y a eu trop de politique de yo-yo ces dernières années,"Je ne suis pas pour la bouger, je suis pour la stabilité. "Il faut annoncer la couleur et s'y tenir ensuite", a-t-il prévenu.

Enfin pour lutter contre la précarité énergétique, il propose de baisser les droits de mutations des propriétaires-bailleurs qui s'engagent à rénover énergétiquement leur bien. Selon lui "La rénovation énergétique ne doit pas être réservée à quelques uns. Il a rappelé que 600 000 familles souffrent aujourd'hui du froid et vivent dans des passoires énergétiques. Une bonne piste pour inciter les bailleurs à réaliser les travaux nécessaires.

Alexandra Boquillon

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