Vidéo ajoutée le 14 février 2017

Une véritable bombe à retardement est en marche !

La révision des valeurs locatives devrait entraîner, en effet, une explosion des impôts locaux (taxe d’habitation et taxe foncière) pour des millions de particuliers. De quoi s’agit-il ? Les valeurs locatives correspondent aux loyers que percevrait le propriétaire sur un an s’il mettait son bien en location. Ce montant théorique sert de base de calcul des impôts locaux. Le problème c’est que ces valeurs locatives cadastrales n’ont jamais été révisées depuis qu’elles ont été fixées en 1970.

Autant dire que 47 ans plus tard, elles ne reflètent pas du tout la réalité du marché. D’ailleurs, savez-vous pourquoi les impôts locaux sont très peu élevés dans le centre de Paris contrairement à la première couronne par exemple ? Et bien, en 1970, le centre de Paris et des grandes agglomérations étaient désertés car les biens vieillissant offraient peu d’attrait alors qu’en périphérie, les maisons individuelles neuves par exemple étaient très prisées, d’où des valeurs locatives plus importantes.

La révision des valeurs locatives, presque 50 ans plus tard, risque logiquement de conduire à une explosion des impôts locaux pour TOUT le monde, que vous viviez en centre-ville ou en périphérie! Avec probablement les revalorisations les plus spectaculaires enregistrées notamment dans le centre de Paris (dans le Marais par exemple).

Annoncée dès 2009 et reportée à trois reprises, la révision des valeurs locatives entre en vigueur cette année, mais pour l'instant, seuls 3,3 millions de locaux commerciaux sont concernés. Bien qu’épargnés cette année, les 35 millions de locaux d’habitation devraient finir par subir le même sort.

Pour l’instant, la révision des valeurs locatives des locaux d’habitation fait l’objet d’un test sans impact fiscal dans seulement cinq départements : en Charente-Maritime, dans le Nord, l’Orne, Paris et le Val-de-Marne. Affaire à suivre.

Alexandra Boquillon

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